A crise, budget de crise...
Il n' y a pas de miracle. Et ceux qui ont lu un jour le livre de J. Peyrelevade intitulé "Sarkozy, l'erreur historique" doivent forcément le comprendre. Plus de 30 ans de non gestion de nos finances publiques nous amènent aujourd'hui à devoir serrer fortement les boulons. Sans même savoir si demain il ne faudra pas les serrer encore plus...
Tout gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite, aurait fait la même chose. Parce qu'il n'y a pas le choix. Parce qu'on ne peut pas emprunter de l'argent sur les marchés à des taux acceptables si l'on n'est pas crédible dans sa propre gestion. Ca fait quand même plus de 30 ans que la France, comme tant d'autres pays, vit à crédit. Et aujourd'hui, il faut commencer - non pas à rembourser la dette -, mais à simplement limiter l'hémorragie.
Elle me fait bien rire cette UMP qui se délite de jour en jour, qui se contente d'invectives pour ce qui concerne le budget 2013 présenté ce jour. Je me demande d'ailleurs si l'UMP est encore un parti de gouvernement ou est juste devenu, peut-être le temps que son Président soit élu, un parti "fantoche" type Front de Gauche ou Front National, un parti qui cherche juste à surfer sur les peurs et les mécontentements par des formules choc ("tous les Français seront touchés par les hausses d'impôt", "le racisme anti-blanc"). Vu l'usage systématisé de ce type de petites formules, ne serait-il pas temps de renommer l'UMP en "Union pour un Mouvement Publicitaire"?
C'est oublier un peu vite que durant le dernier quinquennat, la dette de la France s'est accrue de 600 milliards d'euros...
D'un autre côté, il me fait bien rire aussi F. Hollande, qui a annoncé ce jour qu'à la fin de son quinquennat la dette de la France n'aura pas augmenté d'un euro. Si déjà il arrivait à contenir le déficit public en 5 ans, ce serait synonyme de miracle... Alors imaginer qu'il pourra y avoir stabilisation puis réduction de la dette dans les 5 ans qui viennent revient à croire à la quadrature du cercle. Mais il faut garder le moral, c'est ce qu'a martelé JM. Ayrault hier sur France 2. Alors, un seul mot d'ordre: il faut croire!
Un autre qui me fait rire aujourd'hui, c'est F. Bayrou, non pas pour ses tentatives de contrer Borloo dans la constitution d'un centre unifié, mais pour son programme présidentiel de 2012. N'était-ce pas F. Bayrou qui considérait que pour retrouver le chemin de la croissance il fallait en premier lieu retrouver l'équilibre dans nos finances publiques, quitte à faire preuve durant 2 ou 3 ans d'une austérité sans nom? Les exemples de la Grèce et de l'Espagne ont prouvé qu'un régime d'austérité trop dur ne menait qu'à la récession, qui aggrave encore plus les difficultés économiques... A la décharge de F. Bayrou, autant reconnaître qu'aucun économiste ne semble capable de prévoir quoique ce soit dans cette crise qui dure depuis 2008 et dont on ne voit pas le bout du tunnel.
En attendant, ce sont les extrêmes qui vont en profiter. Le Front de Gauche, le FN bien sûr ... et l'UMP. Car un parti qui dans une situation aussi grave se focalise sur le "racisme anti-blanc", c'est un parti extrémiste selon moi. Qu'il se reprenne car on a besoin de lui dans le débat républicain.