Charlie Hebdo en question
C'est au moment où on les attend le moins que les journalistes de Charlie Hebdo font irruption. Avec leurs nouvelles caricatures de Mahomet, je me suis demandé s'il y avait un directeur de rédaction dans l'avion. Il s'appelle Charb paraît-il et entre des assertions telles que "c'est la liberté d'expression, on ne risque rien sur le plan juridique" (entendu sur BFM TV), il faut reconnaître que ce bonhomme me fait un peu peur dans ce qu'il compte faire, probablement pour la simple publicité de son journal.
Car la liberté d'expression, Charlie Hebdo n'y semble pas forcément attachée: quand on la négocie, c'est qu'elle ne représente pas grand chose pour soi sur le fond.
Et pourtant, Charlie Hebdo se justifie bien en annonçant qu'il n'y a pas de caricature de Mahomet en Une, mais seulement en pages intérieures. Charb va même jusqu'à indiquer que le but de la manoeuvre est de se moquer du film sur Mahomet qui a mis le feu aux poudres dans de nombreuses communautés musulmanes (toujours entendu sur BFM TV). On croit rêver sur les bonnes intentions affichées de ceux qui ont plus probablement vu l'opportunité de faire des ventes supplémentaires.
Effectivement, si demain il y a des morts en France, on ne pourra pas en accuser Charlie Hebdo: car couvert par la liberté d'expression. Il faudra juste continuer à financer une protection policière pour ce ####### médiatique.
Pourtant liberté d'expression n'exonère pas du devoir de responsabilté. Il doit y avoir une dimension psychologique dans la liberté d'expression, qui soit dépasse totalement Charlie Hebdo, soit les indiffère, si le but est juste comme je le pense de doper les ventes de leur torchon.
En attendant, je n'irai pas pleurer sur le sort de Charlie Hebdo, si par malheur leurs locaux venaient à être incendiés comme ils l'ont été en 2011. Ou même si pire... A force de jeter de l'eau sur les braises, sur les braises d'une situation internationale plus ou moins non sous contrôle aujourd'hui, ils ne savent visiblement pas ce qu'ils font. Mais en cas de dérapage, il va falloir qu'ils assument, au moins devant notre jugement moral.
Il est peut-être temps en ce pays de faire voter une loi qui condamnerait "l'appel à la haine d'une religion".