L'armée n'a pas sa place aujourd'hui à Marseille

Publié le par JF le démocrate

On se souvient de l'appel à l'Armée du maire EELV de Sevran, pour nettoyer un quartier où depuis une école primaire on entendait des coups de feu juste à côté. On peut comprendre l'émotion qui provoque ce type d'appel au secours. Tout comme on peut comprendre l'émotion d'une sénatrice-maire PS de Marseille qui en appelle aujourd'hui à l'armée pour reprendre et nettoyer des quartiers qui sont devenus des zones de non droit.

 

Mais au delà de l'émotion, il est je trouve dommageable de constater que des élus ne connaissent visiblement ni ce qu'est la formation d'un militaire (hors gendarmerie bien sûr), ni les règles d'engagement de nos forces armées qui chose étonnante correspondent exactement à la formation de nos soldats!

 

Heureusement, ni les gouvernement précédents ni l'actuel n'ont sombré ou ne semble prêt à sombrer dans pareille folie.

 

Une armée est formée pour faire la guerre et comme j'ai déjà de nombreuses fois lu de la part d'irresponsables notoires qui considèrent qu'on ne devrait pas avoir d'armée en France, la guerre c'est pas beau et ça tue. Effectivement, la guerre ce n'est pas beau et ça tue... Nos soldats sont formés à cela: intervenir dans des zones à haut risque, où ils peuvent tuer comme être tués. Et de préférence même plutôt tuer qu'avant d'être tué.

 

Alors bien sûr, on pourrait confisquer les chargeurs des Famas. Et envoyer dans certains quartiers des militaires totalement désarmés se faire tirer dessus à la Kalachnikov. C'est une option, elle vaut ce qu'elle vaut... Je ne vois pas trop quelle pourrait être son efficacité.

 

Seconde option, on envoie nos militaires avec Famas chargés dans les quartiers et on leur donne tous les moyens dont ils disposent pour les interventions qui sont habituellement de leur ressort: véhicules blindés, hélicoptères en support, etc...  C'est sûr que dans ces conditions, même le pire des quartiers difficiles de Marseille serait vite sous contrôle. Mais à quel prix? Celui de dizaines de morts et d'un début de guerre civile? Soyons sérieux.

 

Si un jour on en arrive au point qu'une cité est défendue par des voyous en nombre qui empêchent  toute intrusion par des tirs de Kalachnikov pour tuer, alors l'armée pourrait être un recours, après avoir de préférence fait évacuer ce qu'on pourrait appeler "les civils". Mais aujourd'hui, il n'y a clairement aucune place pour l'Armée dans aucun de nos quartiers. Et entre nous, ce ne serait pas plus mal que certains de nos élus réagissent avec leur cerveau rationnel plutôt qu'avec leur affect...

Publié dans Paysage politique

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L
<br /> il est à craindre que ces appels à l'armée trouvent un jour un relais au niveau de l'executif, tout comme, en (mauvaise) réponse aux événements du 9/11, les français ont accepté <br /> <br /> <br /> - l'envoi de troupes en Afghanistan <br /> <br /> <br /> - des droits accordés unilatéralement à la police comme la fouille de coffres de voitures sans mandat<br /> <br /> <br /> - les patrouilles mixtes police armée "Vigipirate" en ville<br />
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