Mais pourquoi donc Carlos Ghosn devrait-il démissionner?!

Je dois dire que je suis assez surpris, voire effaré de voir que depuis quelques temps beaucoup demandent la tête de Carlos Ghosn. Carlos Ghosn va t-il démissionner? Carlos Ghosn ne veut pas démissionner, voilà ce dont on nous abreuve dans la presse, tels des loups affamés que nous sommes.

Qu'a fait Carlos Ghosn au juste pour mériter cela?

Il a développé le groupe Michelin, notamment à l'international, avant de le quitter car l'entreprise Michelin se gère de père en fils. Arrivé chez Renault, il a réussi l'exploit de redresser Nissan - en un an et des brouettes - après la fusion Renault-Nissan. Et pas par des méthodes coercitives de bas étage, style on vire tout le monde et on fermera boutique lorsque la boîte ne vaudra plus rien. Non, avec de réelles innovations dans le management, en réussissant à impliquer tout le monde du plus bas au plus haut échelon, avec l'imagination créatrice indispensable dans de telles situations. Il en a même fait des bouquins, passionnants à lire, qui n'ont rien à voir avec le "change management" de France Telecom.

Certes, il y a bien eu des  suicides chez Renault. Mais nettement moins que chez France Telecom me semble t-il. Et des suicides aujourd'hui, il y en a partout, à la Police, chez  les profs, et même à  la Poste, vous savez ceux qu'on a pris l'habitude de prendre pour des "glandeurs" finis...

Alors tout ça, est-ce que c'est la faute de Carlos Ghosn? Ou plus globalement d'un système qui devient totalement absurde et qui ne laisse plus place à aucune humanité?

Carlos Ghosn doit-il démissionner parce qu'il semble s'être fait prendre dans ce qui ressemble de plus en plus à une espèce de traquenard, peut-être dressé par des escrocs de haut vol?

Tout cela me semble ridicule. Qu'on commence déjà par pourchasser quelques petits chefaillons qui illustrent parfaitement le principe de Peter. Et il y en a beaucoup en France. Et qu'on foute un peu la paix aux vrais capitaines d'industrie qui font la richesse de notre pays. Pour une fois qu'on en a un...