Où va le MoDem?
Une semaine après le congrès marquant sa création officielle, le MoDem est aujourd'hui doté de statuts et de chartes. Ne manque plus qu'un règlement intérieur pour que le nouveau parti soit organisé. Certes l'organisation n'est peut-être pas aussi flamboyante que beaucoup l'auraient voulu, car l'idéal a dû se confronter à la Real-Politik, à un environnement externe aussi qui n'en doutons-pas a dû oeuvrer pour que la création du MoDem échoue.
Je regrette que certains adhérents aient pu renvoyer cette semaine leur carte au Siège, en signe de protestation, certains en en faisant d'ailleurs très largement la publicité. Car c'est à partir de maintenant que tout commence. Bien sûr les municipales ne seront pas "roses", ce qui est assez paradoxal car devant la baisse de popularité du gouvernement elles risquent justement de l'être. Bien sûr, dans certaines grandes villes, on aurait pu apprécier voir des investitures différentes de ce qu'elles seront. Je pense personnellement à Lyon et Rouen par exemple. Bien sûr les ex-UDF se sont grandement partagés le gâteau des responsabilités, et je pense que c'était incontournable. Parce qu'ils ont l'expérience tout simplement. Ce sont donc en majorité eux qui se retrouveront en première ligne en mars prochain. C'est une grande responsabilité au nom d'un parti naissant. Espérons que dans un esprit non plus centriste (qui rime trop avec centre-droit), mais MoDem, c'est à dire d'indépendance, ils seront à même de composer localement des alliances aussi bien avec l'UMP qu'avec le PS. Car qui dit grande responsabilité implique nécessairement obligation de résultat. Ne nous leurrons-pas, le rôle d'un parti politique est en premier lieu de gagner des élections s'il veut être capable un jour de voir son programme se réaliser pour la France. Et je doute que François Bayrou n'ait pas cette obligation de résultat en tête, car l'homme me semble être à la fois fin tacticien mais aussi fin stratège... Une émulation se fera progressivement, enfin du moins c'est ainsi que je perçois les choses, sans toutefois être "Madame Soleil".
En cas de défaillance des cassiques du parti, une nouvelle vague est prête à prendre la relève, cette nouvelle vague on la voit d'ailleurs déjà apparaître dans les médias télévisés: je pense bien sûr à Quitterie Delmas qui a participé à l'émission politique d'Arlette Chabot cette semaine. Car pour espérer devenir le mouvement politique de premier plan en France - ce qui prendra des années, ne sous-estimons pas la tâche -, le MoDem devra forcément évoluer par rapport à ce qu'il est aujourd'hui, à ce que beaucoup de nouveaux adhérents lui reprochent d'être, à savoir une copie de l'UDF en plus grand. C'est la condition sine qua non du succès. Et cela, je suis également persuadé que François Bayrou, qui a des talents de visionnaire, l'a également bien en tête. Bien sûr toute évolution se heurte à des résistances, mais le MoDem par rapport au PS par exemple possède un avantage énorme: celui d'avoir un leader clairement identifié, charismatique, avec un fort potentiel présidentiel pour 2012. Un leader qui décide seul, ce qui constitue à la fois une opportunité pour l'évolution du MoDem à un horizon court / moyen terme, mais aussi une faiblesse pour le long terme, tel est tout cas mon sentiment.
Personne n'est parfais bien sûr. Pour réussir son pari, François Bayrou devra savoir s'appuyer sur les personnes qui lui sont fidèles (et éventuellement se défaire de celles qui ne lui seraient pas), savoir les remercier aussi, car combien le manque de gratitude peut être démotivant dans quelqu'organisation que ce soit. Le MoDem ne devra pas non plus se cantonner au simple rôle d'écurie présidentielle. Ce serait je crois une grave erreur. Car je pense que pour être en mesure de gagner les présidentielles de 2012, le MoDem devra voir bien plus grand.
En ce sens, un projet de société novateur est à bâtir dès que possible, car pour influer sur la mondialisation et son corollaire "l'argent-roi" comme François Bayrou envisage de le faire, il ne suffit pas de dire "il faut construire l'Europe". Tout un programme est à établir, et c'est je crois la prochaine tâche - outre les élections municipales - à laquelle il faudra s'atteler.
Je regrette que certains adhérents aient pu renvoyer cette semaine leur carte au Siège, en signe de protestation, certains en en faisant d'ailleurs très largement la publicité. Car c'est à partir de maintenant que tout commence. Bien sûr les municipales ne seront pas "roses", ce qui est assez paradoxal car devant la baisse de popularité du gouvernement elles risquent justement de l'être. Bien sûr, dans certaines grandes villes, on aurait pu apprécier voir des investitures différentes de ce qu'elles seront. Je pense personnellement à Lyon et Rouen par exemple. Bien sûr les ex-UDF se sont grandement partagés le gâteau des responsabilités, et je pense que c'était incontournable. Parce qu'ils ont l'expérience tout simplement. Ce sont donc en majorité eux qui se retrouveront en première ligne en mars prochain. C'est une grande responsabilité au nom d'un parti naissant. Espérons que dans un esprit non plus centriste (qui rime trop avec centre-droit), mais MoDem, c'est à dire d'indépendance, ils seront à même de composer localement des alliances aussi bien avec l'UMP qu'avec le PS. Car qui dit grande responsabilité implique nécessairement obligation de résultat. Ne nous leurrons-pas, le rôle d'un parti politique est en premier lieu de gagner des élections s'il veut être capable un jour de voir son programme se réaliser pour la France. Et je doute que François Bayrou n'ait pas cette obligation de résultat en tête, car l'homme me semble être à la fois fin tacticien mais aussi fin stratège... Une émulation se fera progressivement, enfin du moins c'est ainsi que je perçois les choses, sans toutefois être "Madame Soleil".
En cas de défaillance des cassiques du parti, une nouvelle vague est prête à prendre la relève, cette nouvelle vague on la voit d'ailleurs déjà apparaître dans les médias télévisés: je pense bien sûr à Quitterie Delmas qui a participé à l'émission politique d'Arlette Chabot cette semaine. Car pour espérer devenir le mouvement politique de premier plan en France - ce qui prendra des années, ne sous-estimons pas la tâche -, le MoDem devra forcément évoluer par rapport à ce qu'il est aujourd'hui, à ce que beaucoup de nouveaux adhérents lui reprochent d'être, à savoir une copie de l'UDF en plus grand. C'est la condition sine qua non du succès. Et cela, je suis également persuadé que François Bayrou, qui a des talents de visionnaire, l'a également bien en tête. Bien sûr toute évolution se heurte à des résistances, mais le MoDem par rapport au PS par exemple possède un avantage énorme: celui d'avoir un leader clairement identifié, charismatique, avec un fort potentiel présidentiel pour 2012. Un leader qui décide seul, ce qui constitue à la fois une opportunité pour l'évolution du MoDem à un horizon court / moyen terme, mais aussi une faiblesse pour le long terme, tel est tout cas mon sentiment.
Personne n'est parfais bien sûr. Pour réussir son pari, François Bayrou devra savoir s'appuyer sur les personnes qui lui sont fidèles (et éventuellement se défaire de celles qui ne lui seraient pas), savoir les remercier aussi, car combien le manque de gratitude peut être démotivant dans quelqu'organisation que ce soit. Le MoDem ne devra pas non plus se cantonner au simple rôle d'écurie présidentielle. Ce serait je crois une grave erreur. Car je pense que pour être en mesure de gagner les présidentielles de 2012, le MoDem devra voir bien plus grand.
En ce sens, un projet de société novateur est à bâtir dès que possible, car pour influer sur la mondialisation et son corollaire "l'argent-roi" comme François Bayrou envisage de le faire, il ne suffit pas de dire "il faut construire l'Europe". Tout un programme est à établir, et c'est je crois la prochaine tâche - outre les élections municipales - à laquelle il faudra s'atteler.