Florence Cassez, clotilde Reiss, même combat?
Certains tels JL Romero veulent visiblement faire l'amalgame. Extrait de cet article de Libération:
«C'est une coïncidence malheureuse, explique Jean-Luc Romero. L'actualité fait qu'aujourd'hui deux Françaises se trouvent retenues dans des semblants de démocraties alors qu'elles sont innocentes. Ce sont deux situations dramatiques qu'il ne faut pas opposer». La veille, depuis sa cellule du centre de Tepepan, Florence Cassez s'était identifiée à Clotilde Reiss, avouant être «innocente et victime», comme elle, «d'une parodie de procès».
Libre à eux. Personnellement, je ne dispose pas de données personnelles me permettant de statuer de façon claire sur la similarité ou non du cas de ces deux jeunes femmes françaises, l'une emprisonnée en Iran, l'autre au Mexique. Même si je note bien la prudence rhétorique de JL. Romero: "ce sont deux situations dramatiques qu'il ne faut pas opposer".
Aussi, ne puis-je me référer qu'aux médias. Peut-être JL. Romero a t-il des informations complémentaires qui ne seraient pas publiquement dévoilées?
Toujours est-il que pour moi, F. Cassez a été condamnée par un tribunal mexicain à 60 ans de prison pour participation à des enlèvements, ce qui est un fait criminel très grave, et que C. Reiss, en attente du verdict de son jugement, est elle soupçonnée de participation, encouragement à des manifestations et éventuellement espionnage pour le compte de la France en Iran. En écrivant cela, je n'oppose pas les situations, je ne fais que rapporter ce que je peux lire dans la presse, c'est à dire des éléments qui ne sont pas opposables mais qui me semblent tout simplement non comparables. Et cette distinction sémantique a son importance je crois.
Car l'amalgame me semble personnellement difficile à établir entre ces deux cas singuliers. Et pourtant JL. Romero semble oser, même s'il le fait uniquement du bout des lèvres, prudence oblige.
"Qui n'ose rien n'a rien" dit le jargon populaire, mais il y a aussi un autre dicton qui dit précisément cela: "qui ose tout perd tout".